22.6.08

I Want None Of This


Il faudrait la mer dirigée sur la rouille Le sel au delà de l'orange. La craie encore blanche de la grève laisse à chaque remous à chaque brise entravant les écumes diverses d'algues et d'eau salée se consumer les flots

Il faudrait l'écume confondue aux nuages la mer au ciel les étendues ensembles

Il faudrait alors des pas sur le sable encore épais de la marée précédente. Des traces. Le signe d'un passage sur l'immensité poussiéreuse et blanche et infime et douce et claire et invincible
ô plages: déserts à portée d'eau

Il faudra rejoindre l'éblouissement des rayons sur les vagues la lumière de la terre que l'océan a lavé l'incandescence du flot qui s'écrase gracieuse écume. Blanche. Semblant de nectar offrande marine


Il faudra


Il faudra la terre sous l'océan fécond inextinguible mouvement et bouleversant

L'eau a dépassé la terre engloutie prodigue source à l'océan si vaste pourtant; s'inclinant à toutes vagues sur le soleil froid des aubes hivernales; s'étirant jusqu'à l'horizon iridescent de juin

L'océan devient l'adversaire

Une course inexorable contre l'horizon que le ciel déchire parfois à grands coups d'orageux naufrages

Naufragé le ciel qui ne peut plus descendre


Naufragé l'océan à jamais pris entre sable et ciel


Naufragée plage déserte à toujours échouée abandonnée


Là.


Au gré des flots malgré les vagues qui te voulaient garder en leur sein


L'océan ne dort jamais ne cessant

de soulever la terre qui le porte

Il n'est de mer paisible

L'étendue trop vaste trop amère le sel qu'elle roule sans cesse en son creux

Aucun commentaire: